La question du Fonds d’Adaptation anime ce début de deuxième semaine à Poznan.
Les pays en développement seront les premiers à souffrir des impacts des changements climatiques. L’Adaptation, l’un des 5 piliers du plan d’action de Bali (cf article « Le climat de la Conférence »), est donc à l’honneur.
Recette pour des négociations réussies :
Si vous voulez envoyer un signal fort aux pays en développement (nous devrions dire « low income nations » mais le langage onusien ne s’embarrasse pas de ce genre de considérations), leur montrer que vous avez conscience tant de leur incapacité financière à s’adapter aux conséquences du réchauffement climatique que de la responsabilité qui est celle des pays industrialisés : réglez la question du fonds d’adaptation. La suite des négociations sur d’autres points n’en sera que meilleure.
Malheureusement, même si vous suivez à la lettre les meilleures recettes, le résultat est parfois amer. La faute à une coquille d’œuf qui vient se glisser dans la mayonnaise, ou à une poignée de sel un peu trop franche.
Le grain de sel en trop s’appelle ici la Banque Mondiale.
Le Fonds d’Adaptation n’a pas la personnalité juridique pour signer des contrats avec les agences nationales des pays en développement susceptibles d’utiliser les fonds. S’il fallait le doter du statut juridique adéquat, il faudrait amender le Protocole de Kyoto et cela prendrait des années.
La solution passerait donc par plus de flexibilité : permettre au Fonds pour l’Environnement Mondial de le faire à sa place.
Mais la Banque Mondiale, qui est chargée de mettre à exécution les projets du FEM, s’oppose à cette solution. Elle est plutôt favorable à un système d’accréditation des gouvernements nationaux qui jugeraient d’eux-mêmes les entités nationales en mesure ou non de mener à bien des projets d’adaptation. A l’inverse, l’Union Européenne serait plutôt favorable au fait de passer par le FEM.
L’épineuse question sous-jacente à ce débat, dont personne n’ose vraiment parler, est celle de la capacité des pays en développement à gérer efficacement ces fonds et de manière transparente.
Ce que tout le monde pense tout bas : « Une fois qu’on a donné l’argent, il va où ? »
Quoiqu’il en soit, alors que l’UE cherche à négocier avec la Banque Mondiale et que les ministres arrivent mercredi, il serait temps de trouver une solution avant que les PED s’offusquent de cette suspicion et finissent surtout par croire que les pays industrialisés ne font rien pour aller dans leur sens.
Les pays en développement seront les premiers à souffrir des impacts des changements climatiques. L’Adaptation, l’un des 5 piliers du plan d’action de Bali (cf article « Le climat de la Conférence »), est donc à l’honneur.
Recette pour des négociations réussies :
Si vous voulez envoyer un signal fort aux pays en développement (nous devrions dire « low income nations » mais le langage onusien ne s’embarrasse pas de ce genre de considérations), leur montrer que vous avez conscience tant de leur incapacité financière à s’adapter aux conséquences du réchauffement climatique que de la responsabilité qui est celle des pays industrialisés : réglez la question du fonds d’adaptation. La suite des négociations sur d’autres points n’en sera que meilleure.
Malheureusement, même si vous suivez à la lettre les meilleures recettes, le résultat est parfois amer. La faute à une coquille d’œuf qui vient se glisser dans la mayonnaise, ou à une poignée de sel un peu trop franche.
Le grain de sel en trop s’appelle ici la Banque Mondiale.
Le Fonds d’Adaptation n’a pas la personnalité juridique pour signer des contrats avec les agences nationales des pays en développement susceptibles d’utiliser les fonds. S’il fallait le doter du statut juridique adéquat, il faudrait amender le Protocole de Kyoto et cela prendrait des années.
La solution passerait donc par plus de flexibilité : permettre au Fonds pour l’Environnement Mondial de le faire à sa place.
Mais la Banque Mondiale, qui est chargée de mettre à exécution les projets du FEM, s’oppose à cette solution. Elle est plutôt favorable à un système d’accréditation des gouvernements nationaux qui jugeraient d’eux-mêmes les entités nationales en mesure ou non de mener à bien des projets d’adaptation. A l’inverse, l’Union Européenne serait plutôt favorable au fait de passer par le FEM.
L’épineuse question sous-jacente à ce débat, dont personne n’ose vraiment parler, est celle de la capacité des pays en développement à gérer efficacement ces fonds et de manière transparente.
Ce que tout le monde pense tout bas : « Une fois qu’on a donné l’argent, il va où ? »
Quoiqu’il en soit, alors que l’UE cherche à négocier avec la Banque Mondiale et que les ministres arrivent mercredi, il serait temps de trouver une solution avant que les PED s’offusquent de cette suspicion et finissent surtout par croire que les pays industrialisés ne font rien pour aller dans leur sens.
1 commentaire:
La Banque Mondiale se mêle encore de ce qui ne la regarde pas et tente de faire main basse sur des fonds qui devraient rester dans le giron onusien. Elle n'est même pas capable de respecter des normes environnementales et sociales pour ses propres prêts et a une gouvernance pitoyable! Il serait bien dommage qu'elle apporte toute cette expertise aux fonds climat, pour résoudre un problème auquel elle contribue allègrement, avec 3 milliards de dollars de financement des énergies fossiles rien qu'en 2007!
Les ONG pour la justice climatique ont une position très claire là-dessus :
> http://www.amisdelaterre.org/La-Banque-mondiale-est-illegitime.html
cheers
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